SEELAND est un tournant dans le parcours de Marylène Negro.
Habituellement centrée sur la figure de l'autre, Marylène Negro semble ici échapper à notre vue. De fait, les images de cette exposition viennent de loin. Neuf œuvres récentes, montrées pour la première fois, invitent le visiteur à se laisser aller vers l'invisible. Démesurément. Toutes ont quelque chose à voir avec le secret, l'absence, la perte.
Comme l'indique Marylène Negro : «Regarder quelque chose, ce n'est pas tout voir». De certaines de ces images, on peut reconnaître qu'elles ne montrent pas ce qui devait s'y trouver. D'autres éprouvent l'incapacité à faire face à la réalité dans laquelle on se trouve. Pourtant chaque image, dans son apparition, ouvre au regard. Il se produit quelque chose d'imprévisible, qui nous dépasse et qui devient essentiel. D'une nécessité tout intérieure. Les images surgissent et s'évanouissent, se font écho, submergent avec une économie d'effets et de narration.