All over: GROUP SHOW
Pour son exposition d'été, la galerie Martine Aboucaya réunit une sélection d'oeuvres de neuf artistes invités à investir l'espace d'exposition sous le titre explicite de ALL OVER.
Un terme d'accrochage qui sous-entend l'idée d'une exposition ample et chargée, dans le sens généreux. Une exposition rythmée d'oeuvres dont le point de départ reste la simplicité, une évidence qui donne aux oeuvres leur force et leur caractère attentif et amoureux.
Car nous pouvons choisir de lire LOVER, à l'image de ce jeu verbal, nous retrouvons le texte comme matière de recherche chez Peter Downsbrough, dans le presque-anagramme ou le calligramme de Thu Van Tran, les "slogans" de Société Réaliste, mais aussi chez Detanico/Lain qui définissent par de simples procédés de nouveaux alphabets, des alphabets graphiques.
ALL OVER est aussi affaire de geste, avec Anthony McCall inhumant une boîte remplie de terre, Michael Snow dessinant l'air dans la lente oscillation d'un rideau, Julien Discrit faisant d'un morceau de roche d'impossibles Monts analogues.
Mais alors l'absurde anime l'exposition par la vidéo de Wood et Harisson et les images de Hans Peter Feldman où les regards sans visage viennent côtoyer ceux si sereins des baigneuses de Sarajevo (Thu Van Tran). Et non loin de là, le coureur monotone de Feldman nous donne le ton d'une quête sans fin, gravité ou burlesque, c'est selon... Car le hors champ est aussi ce qu'on ne voit pas.